Académie Desprez - page d'accueil

Contactez-nous

in English på Svenska

Groupe de Soutien

Groupe de Recherche

Ce site est le reflet des travaux de l'Académie Desprez et de leur constante évolution
 

Association Française pour le Rayonnement du Théâtre du Château de Drottningholm

Etudes musicales Des Orages

2000 Naumann

Poésie, déclamation & musique

2002 Dubos

2002 Raparlier   

2001 Bacilly

Poésie, musique & mise au théâtre

2004 Muzio

Bourse d'étude Raparlier (troisième livret du programme général) : Iphigénie en Tauride de Guillard et Gluck 07/2002

Le Programme Poésie, déclamation & Musique à l'Âge classique vise à examiner et à décrire des sytèmes de correspondances, dans des oeuvres écrites pour la scène en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, entre la structure interne et le sens d'un texte littéraire écrit et sa mise en musique par les compositeurs. Dans cette période de quelques cent vingt ans, de nombreux temps forts révèlent une forte relation entre la déclamation parlée au théâtre et la déclamation notée dans les opéras, les acteurs du premier inspirant les compositeurs des seconds. Cette étude est consacrée à un exemple tardif de ce phénomène, avec Iphigénie en Tauride de Gluck ; un article de Gilbert Blin, précédemment publié dans sa première version dans le programme du Théâtre du Château de Drottningholm en 1990 est remanié et augmenté pour accompagner une traduction mot à mot du livret. La mise en relation des deux pourrait suggérer une méthode destinée aux chanteurs qui, de nos jours, étudient ce répertoire. 


Projet (troisième livret) : Iphigénie en Tauride de Guillard et Gluck

Lauréat : Gilbert Blin

Aux XVIIème et XVIIIème siècles, les rapports entretenus par le Texte et la Musique étaient très différents de ceux que nous envisageons aujourd'hui. On théorisait le français dans nombre de traités (de prononciation, et de déclamation parlée pouvant s'appliquer à la déclamation chantée), tandis que la Tragédie en musique se développait pour proposer une notation, noble, idéale, durable, de la musique de la langue. Nous faisons ainsi l'hypothèse que c'est bien la structure de la langue qui a déterminé la structure de la musique, et non le contraire. Chaque ouvrage abordé est ainsi étudié selon un point de vue original mais toujours lié à la recherche des termes de cette implication.

Dans cette étude, l'approche retenue est celle d'une mise en relation avec la pratique du théâtre parlé. Déjà, au XVIIe siècle, un compositeur tel que Lully allait entendre La Champmeslé, elle-même l'élève de Racine, pour l'entendre déclamer les tragédies de cet auteur et y puiser l'inspiration pour ses propres compositions. Un siècle plus tard, Grimm écrivait à propos d'une représentation d'Iphigénie en Tauride de Gluck dans sa Correspondance Littéraire qu'il croyait y entendre une tragédie grecque mise en musique par Lekain et Mlle Clairon. 

C'est ce dernier ouvrage qui a été choisi pour cette étude, avec comme point de départ un article  de Gilbert Blin, précédemment publié dans sa première version dans le programme du Théâtre du Château de Drottningholm en 1990, année où l'ouvrage a été représenté sous la direction musicale d'Arnold Östman. Lorsqu'en 2001 l'Académie Desprez expérimentait avec l'Université de Leiden la reconstruction de scènes de tragédies de Voltaire, écouter la musique de Gluck a été, par un remarquable renversement de perspective, d'un grand secours pour imaginer le ton, et le rythme de la déclamation. Une version développée de cet article, résultat prévu de cette étude, rendra compte de ce renforcement du lien entre les deux pratiques. 

Joindre à cet article la traduction mot à mot du livret réalisée par Gilbert Blin pour la production est un moyen de garder une mémoire de cette approche à la fois théorique et pratique. C'est également -et peut-être principalement- une occasion de mettre en avant la nécessité, pour les chanteurs, de mettre en oeuvre une déclamation parlée comme pré-requis à leur chant, dans ce répertoire. Ensemble, ces documents tendent à composer une méthode pour la pratique de la déclamation tragique. 


Qui était Raparlier ?

Raparlier est l'auteur de deux importants traités : Principes de la musique et Essai sur la Prononciation, l'Articulation et la Prosodie de la langue françoise (1772).

 

 

Haut