Mickaël Bouffard, historien de l’art et danseur baroque
Membre sociétaire de l'académie Desprez

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Mickaël Bouffard


Docteur en histoire de l’art de l’Université de Montréal, Mickaël Bouffard est spécialisé dans l’art français des XVIIe et XVIIIe siècles avec un intérêt tout particulier pour le portrait, le geste et l'iconographie des spectacles. Il est actuellement chercheur invité au Centre André Chastel (CNRS-Université Sorbonne) où il travaille avec Jérôme de La Gorce sur les dessins de costumes de ballet français sous le règne de Louis XIV. Son approche interdisciplinaire est fortement imprégnée des objets et méthodes de l’histoire culturelle, et plus spécifiquement de l’histoire du corps, mais aussi de l’histoire des pratiques scéniques (danse, gestuelle, costumes). Ses travaux ont bénéficié par trois fois des prestigieuses bourses d’excellence du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH).

Mickaël Bouffard enseigna au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal où il s’est vu confier la charge de trois différents cours sur l’art français et néerlandais à l’Époque moderne (La Renaissance hors d’Italie, La peinture hollandaise et flamande au XVIIe siècle, L’Âge des Académies). À l’invitation de l’historien culturel et ethnologue Herman Roodenburg en 2011, il fut chercheur en résidence au Meertens Instituut de l’Académie royale des sciences et des arts des Pays-Bas où il collabora au développement d’une base de données sur l’histoire du geste. En février 2013, il a soutenu sa thèse intitulée Le bon air et la bonne grâce : attitudes et gestes de la figure noble dans l’art européen (1661-1789), sous la direction du professeur Luis de Moura Sobral. Cette thèse a reçu la mention « exceptionnelle » à l’unanimité du jury et fut classée parmi les meilleures de l’Université.

Mickaël Bouffard est l’auteur d’études et essais dans des collectifs et revues savantes, parmi lesquelles on compte Artibus et Historiae et The Lancet. Il a également publié aux éditions Honoré Champion, Hermann et L’Harmattan et a contribué au catalogue de l’exposition De Gouden Eeuw viert feest tenue du 11 novembre 2011 au 6 mai 2012 au Musée Frans Hals à Haarlem sous le commissariat d’Anna Tummers.

Mickaël Bouffard a organisé deux colloques internationaux rassemblant une soixantaine de jeunes chercheurs : Croisement des savoirs et perspectives interdisciplinaires en 2007 et Le corps dans l’histoire et les histoires du corps en 2009, sous la présidence d’honneur du professeur Georges Vigarello (EHESS). En 2008, il a également présenté ses recherches sur la restitution scénique de la posture aristocratique lors du colloque Restitution et création dans la remise en spectacle des œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles de l’Association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles.

En tant que danseur baroque, Mickaël Bouffard a fait son apprentissage auprès de différents maîtres en Europe et en Amérique du Nord. Il a approfondi l’interprétation et la notation chorégraphique ancienne avec Anne-Marie Gardette, autrefois danseuse chez Ris & Danceries, et Marie-Nathalie Lacoursière, directrice de la Compagnie de danse baroque Les Jardins chorégraphiques. Il a également fait plusieurs stages à l’Académie internationale de danses et de musiques anciennes de Sablé-sur-Sarthe où il s’est formé en interprétation et en chorégraphie auprès de Françoise Denieau. Il a présenté ses chorégraphies pour la première fois en 2006 au Festival Montréal Baroque lors du récital de clavecin Opéra en solo : symphonies de l’opéra Alcide de Marin Marais. En tant que danseur de la compagnie Les Jardins chorégraphiques, il s’est produit avec le Toronto Masque Theater de Larry Beckwith (sur des œuvres de Purcell, Lully et Charpentier), Les Idées Heureuses de Geneviève Soly (La Costanza vince l’inganno de Christoph Graupner en 2009 et 2010), l’ensemble Masques d’Olivier Fortin (La Belle danse en 2010) et la Bande Montréal Baroque (Ballet de l’Impatience de Lully en 2011). Il a fait ses débuts aux États-Unis avec le Boston Early Music Festival Dance Ensemble en 2013 (Almira de Händel).

Mickaël Bouffard est membre du Groupe de Recherche de l’Académie Desprez depuis 2011 et est intervenu en tant qu’assistant de Gilbert Blin pour la conception des costumes de Il Tigrane d’Alessandro Scarlatti, présentée en juin 2012 par l’Opéra de Nice.


Mickaël Bouffard est membre de l’Association pour un Centre de Recherche sur les Arts du Spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles, de la Chaire sur la culture portugaise de l'Université de Montréal et du Syndicat de la Presse Artistique Française.


Publications
 

Le corps dans l’histoire et les histoires du corps, précédé d'un entretien avec Georges Vigarello. Bouffard, Mickaël, Jean-Alexandre Perras et Érika Wicky éd. Paris : Éditions Hermann, 2013.

« Aristocratic Standing and the Five Positions of French Noble Dance in Portraiture », Artibus et Historiae, no. 65, 2012, p. 167-202.

« Spectacular Anatomy: Plastination and Salutary Dread », The Lancet, vol. 379, 25 février, 2012, p. 704-705 (en collaboration avec Chantal Bouffard).

« Footwork: How Seventeenth-Century Painters Made Their Merrymakers Dance », Celebrating in the Golden Age, catalogue d’exposition du Frans Hals Museum (Haarlem), exposition tenue du 11 novembre 2011 au 6 mai 2012, sous la direction scientifique d’Anna Tummers, Rotterdam, NAi Publishers, 2011, p. 28-39 (en collaboration avec Herman ROODENBURG).

Edition scientifique du dossier thématique in L’ARgoT, no. 2 : « La scénographie de Giulio Cesare in Egitto de G. F. Haendel », hiver 2012, 109 pages.

« Voetenwerk: hoe de zeventiende-eeuwse schilders hun feestvierders lieten dansen » (Jeu de pieds : Comment les peintres du XVIIe siècle ont représenté leurs festivaliers à la danse), De Gouden Eeuw viert feest, catalogue d’exposition du Frans Hals Museum (Haarlem), exposition tenue du 11 novembre 2011 au 6 mai 2012, sous la direction scientifique d’Anna Tummers, Rotterdam, NAi Publishers, 2011, p. 28-39 (en collaboration avec Herman ROODENBURG).

« Restituer la composition du corps aristocratique sur scène à l’aide du portrait : un cas où l’histoire de l’art peut contribuer à valider, nuancer ou enrichir les traités anciens », Restitution et création dans la remise en spectacle des œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles, Jean-Noël Laurenti (éd.), Paris, Annales de l’Association pour un Centre de recherche sur les Arts du spectacle aux XVIIe et XVIIIe siècles, no. 4, 2010, p. 221-232.

« Du Theatrum Mundi au portrait d’apparat : l’aristocrate français dans ses cinq justes positions », Le « théâtral » de la France d’Ancien Régime : de la présentation de soi à la représentation scénique, Sabine Chaouche (éd.), Paris, Honoré Champion, 2010, p. 81-105.

« Gérard Morisset (1898-1970) et le portrait au Québec : reflets d’un idéal canadien-français », RACAR, vol. XXXIV, no. 2, 2009, p. 5-19.

« Body Worlds, ou le mariage posthume de l’art et de l’anatomie dans l’éducation à la santé », Le rôle de l’art dans les éducations en santé, P. Paul et R. Gagnayre (éd.), coll. Interfaces et transdisciplinarités, Paris, L’Harmattan, 2007, p. 89-114 (en collaboration avec Chantal Bouffard).

« Entourer le cadavre d’agréments : Gunther von Hagens, anatomiste controversé ou sculpteur humaniste ? », Espace Sculpture, Montréal, no. 81, automne 2007, p. 42-43.

« DURA LEX SED LEX : une étude iconographique des portes du nouveau Palais de justice de Montréal », Espace Sculpture, Montréal, no. 82, hiver 2007, p. 44-46.

 

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